carte toronto

Le site est banal : c’est une plaine, ancien fond d’un lac plus étendu, placée entre le lac Ontario et des collines morainiques. En revanche, la situation est remarquable. Toronto fut d’abord tête de la navigation et tête de la route la plus courte vers la baie Géorgienne ; elle devint ensuite le centre de la colonisation de l’Ontario et le nœud principal d’un réseau ferroviaire très dense. Depuis la fin du xixe s., sa situation comporte la proximité des États américains parmi les plus dynamiques, dispensateurs de techniques et de capitaux.

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Le développement industriel et commercial de la première moitié du xxe s. et de l’après-guerre provoqua une immigration considérable du Canada et de l’étranger. À diverses reprises depuis 1950, Toronto a connu l’accroissement le plus fort d’Amérique du Nord ; sa population a doublé entre 1951 (1 261 861) et 1971 (2 628 043). Cette expansion s’est traduite par l’éclatement des limites municipales et l’absorption des localités voisines (North York, Etobicoke, Scarborough). L’aire urbanisée est continue jusqu’à Oakville à l’ouest et Oshawa à l’est et s’étend au nord vers le lac Simcoe.

Capitale de l’Ontario (fonction administrative pourvoyeuse d’emplois), Toronto est devenue le principal foyer industriel de la province. Outre les industries traditionnelles (alimentaires, travail du bois, textiles), figurent des activités nouvelles (constructions mécanique, électrique, automobile [à Oshawa et Oakville], aéronautique [Toronto même et Malton]).

Depuis 1945 se sont développées aussi les activités tertiaires. Toronto est la principale place financière du Canada, le siège des sociétés minières et un centre culturel rival de Montréal (université). C’est le troisième port canadien des Grands Lacs et le premier aéroport de passagers (le quart du total des aéroports canadiens). Toronto, qui était une ville sans attrait vers 1950, est aujourd’hui une des plus belles villes du Canada, dotée d’un urbanisme remarquable, dont l’hôtel de ville (1958), construit par Viljo Revell, et le plus haut édifice du continent, la tour du Canadien National (553 m). À l’origine strictement anglo-saxonne et protestante, la ville a pris un caractère cosmopolite. Importants musées. Festival international du film. Archevêché.