carte avignon

Agglomération gauloise située en territoire cavare et intégrée sans doute au domaine marseillais au iie s. avant J.-C., Avignon (Avenio) est élevée par Auguste au rang de colonie latine (colonia Avenio).

Incorporée au diocèse de Viennoise à la fin du ive s. après J.-C., la ville devient le siège d’un évêché au début du ve s. Victime des invasions barbares, elle tombe tour à tour sous la domination des souverains burgondes (476-508), ostrogoths (508-536) et francs, qui s’en disputent la possession.

carte avignon

Englobée dans la révolte antifranque du duc Mauront (début viiie s. après J.-C.), prise d’assaut par Charles Martel (736 et 737), ravagée par les Sarrasins (739), reconquise peu après par les Francs, Avignon tire profit de la décadence carolingienne, qui entraîne son incorporation au royaume de Bourgogne. Placée par le roi Conrad le Pacifique sous l’autorité héréditaire du comte Guillaume et sous celle, éminente, de l’empereur, la ville semble renaître à la fin du xe s. en tant que cité épiscopale.

L’assèchement des zones marécageuses de Bédarrides, Sorgues et Védène au nord-ouest de la ville sous l’impulsion des monastères bénédictins (Saint-André de Villeneuve), la canalisation de la Sorgue grâce au chapitre de Notre-Dame-des-Doms (apparu vers 980) permettent la remise en culture des terres proches d’Avignon ainsi que la mise en exploitation de quelques moulins à farine ou à foulons indispensables à la fabrication des draps. Localement assurée, bénéficiant en outre des courants commerciaux qui convergent vers Avignon par les voies fluviales de la Durance et du Rhône, la renaissance démographique et économique s’affirme de plus en plus nettement.

Deux conciles se tiennent dans la cité en 1060 et 1066 pour imposer la réforme grégorienne au clergé provençal. L’autorité lointaine du marquis de Provence, Raimond de Saint-Gilles, bientôt parti en Terre sainte, où il meurt (1096-1105), celle plus proche mais moins contraignante du comte de Forcalquier, enfin le traité du 15 septembre 1125, qui fait de la ville et de sa campagne proche un domaine indivis des comtes de Provence, de Barcelone et de Forcalquier, favorisent l’apparition vers 1129 d’un puissant consulat qui contraint l’évêque de la ville à composer avec lui. Ne comprenant à l’origine que quatre consuls recrutés exclusivement parmi les chevaliers, le consulat d’Avignon prend l’initiative de construire le pont Saint-Bénezet et une puissante enceinte (xiie-xiiie s.). Aussi, la ville soutient-elle le comte Raimond VII de Toulouse contre le roi de France Louis VIII, mais après un siège de trois mois la famine la contraint à capituler le 12 septembre 1226. Elle doit alors détruire elle-même ses remparts, céder Beaucaire et participer à la construction d’un château français sur la rive droite du Rhône. Au terme d’une vaine révolte menée contre le futur comte de Provence, Charles Ier d’Anjou (1246-1285), il lui faut, en outre, abandonner le consulat et accepter d’être administrée par un viguier.


Taille: 92 cm

Voir les types de cartes murales:
Poster, Plastifiée Velleda, Vinyle adhésif
Encadrée ou Encadrée magnétique, Cartes plus logo


Livraison gratuite pour toute commande supérieure à 75 €

Retour en haut