carte clermont_ferrand

Ville autrefois d’importance modeste, délaissée d’abord par la révolution industrielle et le chemin de fer, Clermont-Ferrand ne comptait guère que 40 000 habitants en 1880. Elle doit son essor, amorcé à la fin du xixe s., au prodigieux développement du travail du caoutchouc, demeuré longtemps sa principale activité industrielle (mais aujourd’hui en crise) et qui la fit surnommer la « capitale du pneu ». Clermont-Ferrand est le centre d’une communauté d’agglomération qui englobe 21 communes, dont la plus peuplée est Chamalières. Cette agglomération, qui a approximativement doublé de population depuis 1945, est la plus importante du Massif central proprement dit. Capitale incontestée de l’Auvergne, elle en constitue depuis longtemps le seul véritable pôle de développement au milieu d’une région qui se dépeuple. D’autres industries : constructions mécaniques et électriques surtout, imprimerie de la Banque de France (à Chamalières), pharmacie, s’y sont cependant développées. La recherche, notamment en agroalimentaire et en biotechnologies, est un secteur en développement. La ville elle-même possède un fort secteur tertiaire, représenté par l’administration, le commerce, l’enseignement supérieur (universités) ; elle est également siège d’évêché. Clermont-Ferrand possède un rayonnement stimulé aujourd’hui par l’amélioration des liaisons routières : autoroutes vers Lyon et vers Paris. La fréquentation de l’aéroport est en diminution, étant passée de 1,06 million de passagers transportés en 2002 à 393 000 en 2009.

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Chef-lieu de la cité des Arvernes, Clermont fut fondée par les Romains. Évêché au début du ive s., elle fut le lieu où se tint le concile lors duquel Urbain II prêcha la première croisade (1095). Elle fut rattachée avec le comté épiscopal au comté d’Auvergne (1551) puis incorporée au domaine royal (1610). En 1630, l’édit de Troyes l’unit à Montferrand ; mais cette union ne fut effective qu’en 1731.

Cathédrale en lave noire de style homogène, entreprise par Jean Deschamps, du côté du chœur, en 1248, continuée au xive s. (crypte d’environ 950 ; façade de Viollet-le-Duc). Église romane N.-D.-du-Port, du xiie s. : parfaite ordonnance auvergnate des chapelles rayonnantes du chevet, du massif du transept et du clocher (refait, comme la façade, au xixe s.) ; intérieur majestueux (chapiteaux du chœur). Située sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France, l’église N.-D.-du-Port est inscrite à ce titre sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998. Hôtels gothiques et Renaissance. Musées.


Taille: 92 cm

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